►Travaux de pavage à l’entrée du village : Un choix contesté
Alors que certaines communes choisissent d’annuler leurs cérémonies des vœux pour réaliser des économies, la municipalité de Saint-Paul a confirmé un investissement de près de 500 000 euros TTC* pour le pavage de l’entrée du village.
Ces travaux, relevant de la voirie, risquent de ne pas être subventionnables, ce qui pourrait entraîner une prise en charge totale des coûts par la commune. Nous avons souligné que d’autres priorités semblaient plus urgentes, comme la réparation des pavés endommagés de la rue Grande ou encore l’enfouissement des câbles aériens, qui nuisent à l’esthétique du village. Cependant, il nous a été répondu que ces points n’étaient pas prioritaires et que le réaménagement de l’entrée du village était privilégié.
A notre question sur les conditions de circulation pendant les travaux, il nous a été fait mention d’un flyer qui serait distribué aux personnes concernées. Celui-ci précise une durée estimée à trois mois et propose un accès temporaire au village via le chemin menant au cimetière, avec un système de feu alterné. Cette solution soulève des inquiétudes : la zone est à la fois humide et fortement inclinée, augmentant les risques d’accidents en cas de gel. Ces conditions pourraient s’avérer dangereuses pour les usagers.
* le Fonds de Compensation pour la TVA (FCTVA) pouvant intervenir, deux ans après l'année de la dépense, n'est pas déterminé à ce jour, ni la partie qui pourrait être prise en charge par une subvention. La dépense entière reste donc jusqu'ici à la charge de la commune
►Augmentation du prix de l’eau : un changement d’opérateur peu transparent
Ce sont des habitants de Saint-Paul-de-Vence qui nous ont informés du changement d’opérateur pour la gestion de l’eau potable dans la commune : Veolia cède sa place à Suez.
Une procédure floue
Suite à cette annonce, nous avons interpellé la municipalité pour obtenir des explications sur le processus suivi pour ce changement et ses implications pour les Saint-Paulois. Malheureusement, notre demande est restée sans réponse, et on nous a dirigés vers le président du SIEVI (Syndicat Intercommunal de l'Esteron et du Var Inférieur).Un fait troublant : M. Camilla, maire de Saint-Paul-de-Vence, occupe également la présidence du SIEVI. Lorsqu'on lui a rappelé cette double casquette, il a précisé qu’il s’exprimait uniquement en tant que maire et se refuserait à commenter les décisions du SIEVI.
Des conséquences pour les Saint-Paulois
Ce changement d’opérateur pourrait entraîner une facture de régularisation à la fin de l’année 2024. Plus préoccupant encore, M. Camilla a évoqué, de manière imprécise, une possible augmentation du prix de l’eau. Lorsqu'il a été interrogé sur l'ampleur de cette hausse, il a confirmé en connaître le montant, mais a choisi de ne pas le divulguer, suggérant que les Saint-Paulois découvriront "la surprise" en janvier.
Un "cadeau" pour la nouvelle année
Les habitants de Saint-Paul peuvent donc s’attendre à un "cadeau de nouvelle année" bien particulier : une hausse du prix de l’eau, annoncée sans consultation ni explication claire.
Réponse de M. Camilla suite à notre mail
30/12/2024
« Monsieur Faure, Je ne sais pas si vous ne m'avez pas entendu, pas écouté, pas compris ou si comme à l'accoutumée, vous avez décidé d'écrire ce que bon vous semble, mais, lors du dernier Conseil Municipal, à votre question concernant le SIEVI, je vous ai répondu qu'en CM, vous vous adressiez au Maire de Saint-Paul de Vence et non au Président du SIEVI.
De la même manière aujourd'hui, vous écrivez au Maire de Saint-Paul.
Donc je vous fais la même réponse : si vous avez des questions à poser au SIEVI, écrivez au SIEVI, et peut-être vous répondra-il.
En ce qui concerne la nouvelle grille tarifaire du prix de l'eau, permettez moi de me réserver la possibilité de la communiquer directement aux Saint-paulois afin d'éviter que l'information ne soit déformée. »

►Espace muséal : des interrogations persistantes
Nous avons une nouvelle fois souligné l’absence de présentation d’un plan de financement global et définitif pour ce projet, dont le coût est actuellement estimé à 3 millions d’euros. La municipalité, encore une fois, n’a fourni aucune réponse à ce sujet.
Le bon sens voudrait que les estimations des subventions et la recherche de financements soient réalisées avant le lancement d’un tel projet. Pourtant, à Saint-Paul, on attend que la mission de l’architecte soit terminée, alors même qu’une délibération a déjà été votée sur la base d’un premier chiffrage !
Un autre point problématique est le budget de fonctionnement de ce futur musée : aucune information ne nous a été communiquée à ce sujet. Par ailleurs, le Fonds de Dotation, dont on nous avait assuré qu’il contribuerait de manière significative au financement, ne pourra finalement pas jouer ce rôle, car il est encore en phase de démarrage et n’a récolté à ce jour aucune somme significative.
Manque de transparence et absence d'anticipation dans le dossier de l'antenne Free
Free a confirmé, dans un courrier adressé au maire, qu’il n’est désormais plus envisageable de déplacer cette antenne sur un autre site que celui initialement contesté. Cette impasse est la conséquence directe d’un manque de transparence et d’une absence totale d’anticipation dans la gestion de ce dossier.
Dès que la municipalité a eu connaissance du projet, une information claire aux habitants (c’est une obligation légale qui n’a pas été respectée) et une concertation ouverte auraient dû être engagées. Cela n’a pas été le cas. Pire encore, la réponse précipitée du maire à notre recours gracieux déposé le 8 février 2024 a clos toute possibilité de réflexion partagée, sans même tenter de chercher une alternative crédible.
Pourtant, une solution existait demandant seulement le déclassement par la préfecture d’une petite parcelle de 30 m². Le député Éric Pauget et la sénatrice Patricia Demas, tous deux mobilisés contre l’installation anarchique des antennes, étaient prêts à soutenir cette démarche. Même Free avait reconnu qu’une dérogation préfectorale était envisageable. Mais face au risque de contentieux avec des riverains et soucieux de respecter leur calendrier d’installation (objectif fixé au 31 décembre), l’opérateur a finalement renoncé à tout changement de site.
Ce que cela révèle…
Si une approche plus transparente et concertée avait été adoptée dès le départ, une alternative aurait pu voir le jour, conciliant développement numérique et préservation de notre cadre de vie. Ce dossier illustre, une fois de plus, l’urgence de repenser la gouvernance locale : elle doit être à l’écoute de ses habitants, capable d’anticiper les enjeux, et guidée par l’intérêt général.

► Chaos sur les Pavés : la métamorphose douloureuse d'un village classé!
Dans le village, des travaux récents ont suscité une controverse sans précédent. Jadis un joyau préservé, ce village classé pour son architecture traditionnelle et son charme rustique semble maintenant être le théâtre d'une transformation qui suscite l'inquiétude et la désapprobation des habitants. Ce qui suscite le plus d'indignation, c'est le manque de respect flagrant envers le patrimoine culturel du village. Les rues pavées sont maintenant envahies par des plaques de goudrons. Les habitants, attachés à leur histoire et à leur identité, expriment leur mécontentement face à l’immobilisme de la municipalité qui ne semble pas concernée par le sujet
